Illustration de couverture : Dorothae Tanning, Le Mal oublié (The Ill Forgotten), 1955


Fractures. Le féminisme et le mouvement LGBT en danger : note de lecture et réflexions (par Ana Minski)

« Nous n’aurions jamais dû perdre de vue que les forces réactionnaires se nourrissent de nos faiblesses, de nos fractures internes et de nos dissensions. Elles n’attendent que de nous renvoyer dans l’ombre. Pour les générations futures, il est de notre responsabilité de nous ressaisir et de ne pas oublier pour quelles raisons et pour quels objectifs ces deux mouvements ont vu le jour. » (p. 145)


Cofondatrice du réseau Les VigilantEs, Christine Le Doaré est une militante féministe universaliste et laïque. Ancienne présidente de SOS homophobie, elle a longtemps milité pour les droits des LGBT.

Dans son livre Fractures. Le féminisme et le mouvement LGBT en danger, publié aux éditions Double Ponctuation, elle relate son parcours de militante, ses engagements et les dissensions qui ne cessent de s’accentuer à l’intérieur de ces deux mouvements du fait de l’intersectionnalité, des revendications indigénistes, des militantismes queer et trans.

C’est dans les années 1980, aux États-Unis, que se développent la notion d’intersectionnalité et les théories queers. L’ intersectionnalité analyse les différentes formes d’oppressions que subissent les individus selon leur classe sociale, leur ethnie, leur sexe et leur orientation sexuelle. Certaines personnes subissent, en effet, plusieurs formes de domination. Une femme, noire, lesbienne sera victime de trois formes de discriminations : la misogynie, le racisme et à la haine des lesbiennes. S’il est nécessaire de prendre en compte les différentes discriminations sociales, il est toutefois dangereux de les privilégier à la lutte universelle commune. Aussi, si le concept de « racisation », forgé par Colette Guillaumin en 1972, peut être utile pour analyser les processus d’infériorisation et de stigmatisation des personnes non blanches dans les sociétés occidentales, il ne peut être la seule grille d’analyse.

L’un des événements les plus révélateurs des dérives liées à une intersectionnalité rigide est celui de l’affaire Mila. Mila est une jeune femme lesbienne de seize ans qui est, encore aujourd’hui, régulièrement harcelée et menacée. Le 18 janvier 2020, elle a repoussé, sur les réseaux sociaux, un jeune musulman qui la draguait lourdement, et a déclaré détester l’islam. De nombreuses insultes lesbophobes et misogynes sont alors envoyées sur son compte instagram. Elle recevra plus de 50 000 menaces de mort. Malgré ce déferlement haineux, beaucoup de ses camarades ont déclaré qu’elle l’avait bien cherché. Lors des marches LGBT de 2021, des militants soutenant Mila ont été agressés par des membres de leur propre mouvement. Cette affaire montre à quel point le communautarisme et le respect des religions passent aujourd’hui avant le respect de la laïcité, des filles et de l’orientation sexuelle. Comme le rappelle Christine Le Doaré, injurier une religion n’est pas injurier les croyants. Pourtant, par crainte d’être accusés de racisme et d’islamophobie, par ignorance, méchanceté et bêtise, trop nombreux ont été ceux qui se sont rangés du côté de l’agresseur ou se sont simplement tus. Quelques associations féministes ont cependant soutenu Mila : Libres MarianneS, la Ligue du droit international des femmes, Regards de Femmes, le réseau Les VigilantEs, Osez le féminisme, SOS homophobie et STOP Homophobie.

Pour ceux qui caricaturent le racialisme en l’essentialisant, Mila serait privilégiée parce que blanche et son manque de respect pour la culture musulmane témoignerait de son racisme, inscrit dans sa blanchité. Mais la blanchité, comme la bourgeoisie, est une idéologie politique et économique bien plus qu’une couleur de peau, une idéologie patriarcale dont les premières victimes sont les filles. Rien ne justifie des menaces de morts, des insultes lesbophobes et misogynes. D’autre part, Mila a clairement critiqué toutes les religions, pas uniquement la religion musulmane, l’accusation d’islamophobie et de racisme est donc diffamatoire. Enfin, les religions monothéistes asservissent les femmes au profit des hommes, qu’une jeune femme les exècre devrait être au contraire salué, malgré la vulgarité de ses propos. Il est en cela regrettable que l’une des représentantes de l’indigénisme privilégie « deux grandes victimes historiques de l’ordre blanc : les Juifs et les colonisés[1]1Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous. (version numérique)  », sur les victimes de l’ordre mâle : les enfants et les femmes.

Le Doaré expose comment l’indigénisme, et plus particulièrement le Parti des Indigènes de la République, participe à la diffusion d’un communautarisme dangereux pour le droit des femmes mais aussi pour les LGBT et pour toute lutte commune, anticapitaliste et antiraciste. Elle donne à ce propos l’exemple de Rokhaya Diallo[2]2Militante antiraciste et féministe, cofondatrice de l’association Les Indivisibles. qui signe une tribune, en mai 2020, sur le site d’Al Jazeera dans laquelle elle accuse la France de maltraiter les musulmans. Avec la loi n° 2010-1192 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, les femmes qui portent le niqab ou la burqa sont les premières victimes. Interdire aux femmes portant le voile intégral d’accéder aux lieux publics ne participe pas à leur émancipation. Au contraire, cela les condamne à rester dans la sphère domestique pendant que l’homme reste libre de ses déplacements, ou à renforcer, par réactance, des choix coercitifs et identitaires.

C’est ainsi que sous couvert de relativisme culturel et d’une pseudo liberté de choix, le port du voile est perçu par certain.es comme un acte identitaire d’émancipation, d’affirmation de soi. Toute analyse du contexte : sociale, politique et économique ; toute influence culturelle, tout mécanisme psychologique, de l’emprise à la réactance, sont alors simplement considérés comme inutiles, voire dangereux, parce qu’ils seraient des discours issus des institutions de l’ordre blanc. Comme si les féministes n’avaient pas bataillé pour acquérir des droits et pouvoir mener des recherches sur les mécanismes et les structures des différentes formes d’oppressions patriarcales afin de s’en désaliéner. Le voile religieux est porté pour cacher le corps de la femme, lui seul doit être couvert. Il symbolise bien une hiérarchisation des sexes, la domination masculine. Bien sûr, dénoncer le voile religieux ne doit pas être instrumentalisé pour attiser ou minimiser le racisme, pour négliger la responsabilité des institutions républicaines dans le maintien de ce racisme, leur histoire coloniale et néo-coloniale qui est toujours d’actualité. Il ne doit pas non plus victimiser davantage les femmes qui le portent. Pour cela, il est important de rappeler la multitude de femmes non voilées qui sont chosifiées, violentées et exploitées pour répondre aux désirs des hommes. Chercher des moyens de mettre fin au virilisme et à la sexualité prédatrice des hommes, et ce, quels que soient leur couleur de peau et leur milieu social, devrait être le combat principal des femmes, mais aussi des hommes. Parce que c’est bien cette idéologie viriliste, agressive et compétitive qui est, depuis des siècles, responsable de l’exploitation et de la mort de milliers d’enfants, de femmes et d’êtres vivants. Le racisme est lui aussi fondé sur ce virilisme, c’est donc bien lui qu’il nous faut combattre. Échanges, débats et discussions sont nécessaires pour mener une lutte commune. C’est pour cela qu’il est regrettable que, malgré le fait que Houria Bouteldja[3]3Militante franco-algérienne, porte-parole du parti des Indigènes de la République jusqu’en 2020. reconnaisse « La castration virile, conséquence du racisme, est une humiliation que les hommes nous font payer le prix fort. », elle choisisse « Comme Assata Shakur, je dis : ‘‘Nous ne pouvons pas être libres tant que nos hommes sont opprimés.’’ Non, mon corps ne m’appartient pas. Je sais aujourd’hui que ma place est parmi les miens. » Rien de bien original, le féminisme, comme pour les luttes de classes sociales, attendra que les hommes se sentent mieux. Le dualisme occidental qui oppose l’individu à la collectivité est ici inversé, le “je” disparaît au profit du “nous”. Pourtant, une collectivité qui ne respecte pas l’individu, souhaite le faire disparaître dans le “nous” est un idéal de la masculinité hégémonique, un esprit de caserne. L’individu est tout aussi important que le collectif et le défi est de réussir à respecter les deux. D’autre part, renvoyer le féminisme à la blanchité, malgré le fait que des analyses féministes révèlent, depuis au moins les années 1970, les similitudes des violences faites aux femmes, aux indigènes et aux autres animaux, participe également à soutenir la culture masculiniste et raciste.

La compétition viriliste qui implique la castration de l’autre est l’acte par lequel l’humain adulte mâle domine :

« Les taureaux, étalons et coqs deviennent des bœufs, des hongres et des chapons, parce que les humains trouvent malcommode leur machisme – cet esprit mâle, justement, que les castrateurs admirent chez eux-mêmes ! [4]4Carl Sagan, Les Dragons de l’Éden : spéculations sur l’évolution de l’intelligence humaine et autre, op. cit., p. 246.»

En opposant un féminisme de Blanches privilégiées à un soit-disant féminisme musulman, la lutte commune contre la domination masculine n’est plus possible. Cette opposition, féministe blanche/féministe musulmane, est d’ailleurs un calque de celle qui oppose féministe bourgeoise/féministe ouvrière et qui divise les mouvements féministes. Pourtant, puisque l’ordre mâle est aujourd’hui universel, le féminisme doit aussi l’être. Autres événements inquiétants : des militants LGBT se joignent à des membres de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), organisation farouchement opposée à l’avortement et au mariage pour tous, pour participer au meeting de 2005 « Contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire », et nouent des alliances avec des personnalités tenant des propos clairement homophobes[5]5Félix Boggio Ewanje-Epée et Stella Magliani-Belkacem, Les féministes blanches et l’empire, La fabrique, 2012..

« Le mouvement féministe aujourd’hui mainstream est à juste titre très investi dans la lutte contre les violences conjugales, mais il est quasiment muet sur l’insécurité dont sont victimes les femmes dans l’espace public, la peur de sortir et l’autocensure que bien des femmes s’imposent pour éviter menaces, agressions et viols. Surtout, on ne l’entend jamais s’inquiéter des violences d’origine communautaires et religieuses. » (p. 55)

Cette pseudo-liberté de port du voile est comparable à celle que les militants pro-prostitution avancent pour contrer les arguments des féministes abolitionnistes. Il est d’ailleurs remarquable que le collectif #NousAussi regroupe des organisations et des associations féministes intersectionnelles telles que Afro-fem et le STRASS qui militent pour légaliser la prostitution. Il n’est en effet pas contradictoire de défendre le port du voile et la prostitution. Le stigmate de la putain ayant toujours été utile pour maintenir la femme dans la pseudo-sécurité de la sphère conjugale.

Que le racisme existe bel et bien en France, qu’il tue et doive être combattu n’est pas une raison pour nier les violences qui sont perpétrées par des hommes racisés. La violence, et la violence masculine plus particulièrement, n’est pas l’apanage de la civilisation occidentale. Pourtant, le relativisme culturel et l’intersectionnalité insistent plus sur les différences que sur les ressemblances et participent ainsi à fragmenter et segmenter les luttes. Il est d’ailleurs remarquable qu’à Lyon la Marche LGBT de 2021 ait été segmentée « en catégories, avec un cortège ‘‘Queer racisé.es’’ en tête et le mélange n’était pas autorisé ». Trop nombreuses encore sont les femmes qui s’identifient davantage aux hommes de leur communauté, de leur classe sociale, qu’à l’universalité des oppressions liées à leur classe de genre. Le combat contre la domination masculine devrait pourtant être le principal combat des femmes, mais aussi des hommes, cette oppression étant au fondement de beaucoup d’autres.

Cette individualisation des luttes se développe également avec le mouvement queer qui apparaît autour des années 1980 aux États-Unis en vue de contester l’oppression de la socialisation genrée. Le mouvement queer, qui veut subvertir les normes de genre et le naturalisme qu’elles fondent, va jusqu’à nier la réalité de la différence biologique. Le sexe comme le genre sont réduits à des performances sociales. Si le sexe n’est qu’une performance, femmes et hommes peuvent passer de l’un à l’autre sexe en modifiant tout simplement les comportements normés qui définissent le genre, et si la femme n’est qu’une performance et non une réalité biologique, il n’y a plus de raison de continuer une lutte féministe, le féminisme n’ayant plus de sujet à défendre. Lutter contre les normes de genre n’est plus lutter contre un système et des mécanismes oppressifs, mais une subversion des identités. C’est ainsi que « Les études féministes ont progressivement été supplantées par les études de genre. Il ne faut plus parler de sexe mais de genre, gommer la biologie, et valoriser le ressenti individuel. » (p. 85). C’est de cette même idéologie, qui ne s’attaque plus à des systèmes et mécanismes oppressifs mais à des identités et des ressentis, que la question trans va se développer et prendre de l’ampleur. À partir des années 2000, elle s’imposera rapidement dans les mouvements LGBT.

Dès les années 1970, les mouvements féministes et mouvements homosexuels se soutenaient mutuellement mais au fur et à mesure que les droits des homosexuels avancent, les luttes féministes sont peu à peu délaissées. Présidente du Centre LGBT Paris-Île-de-France pendant plusieurs années, Le Doaré constate, à partir de 2008, « une dégradation progressive de la liberté d’expression et d’opinion au sein du mouvement » (p. 79), d’importants désaccords entre féministes universalistes et la majorité du mouvement LGBT. Les principaux points de fractures concernent la gestation pour autrui, l’abolition de la prostitution, l’activisme transidentitaire.

Le désir d’enfants incite de plus en plus de couples hétérosexuels et gays à recourir à la GPA à l’étranger. Les gays militent pour l’encadrement de cette pratique en France. La GPA est devenue une des revendications du mouvement LGBT et il est devenu impossible d’en discuter sans risquer d’être insultée et censurée. Pourtant, en matière de procréation, il n’y a pas de symétrie entre les hommes et les femmes. La GPA est bel et bien une sordide exploitation patriarcale, exploitation que les femmes subissent depuis des millénaires et qui ne fait que s’adapter au contexte technopolitique du moment. Cette violente censure concerne également l’abolition de la prostitution. Le 8 mars 2020, des militantes et militants du STRASS « ont même attaqué les cortèges féministes réclamant l’abolition de la prostitution, leur jetant du faux sang, arrachant leur pancartes, hurlant des slogans haineux : ‘‘Abolo, catho, facho, vous nous cassez le clito !’’. Aucune critique n’était formulée contre le système prostitutionnel et ses clients » (p. 93). Ce ne sont pourtant pas les témoignages de survivantes qui manquent pour attester de la sordide exploitation qu’est la prostitution.

Une petite minorité d’activistes trans cherchent également à imposer leur vision du monde et leur agenda à l’ensemble de la société. Que ce soit la théorie queer ou l’identité de genre, ces deux mouvements prétendent déconstruire les rôles sociaux de genre en niant les différences biologiques. Pourtant, c’est justement parce que les femmes ont certaines spécificités biologiques qu’elles sont opprimées : capacité d’enfanter, masse musculaire moins importante, vulve. C’est bien pour la reproduction et la sexualité que les hommes asservissent et exploitent les femmes. L’exploitation et l’oppression des femmes est bien réelle et « n’a strictement rien à voir avec un ressenti ou une identification. Certains transactivistes tentent de museler les féministes, n’hésitant pas à exiger que ne soit plus utilisé le mot vagin, jugé offensant, mais plutôt l’expression ‘‘trou du devant’’. Dans le Wyoming, des transactivistes se trouvent de fait opposées à un projet de loi de criminalisation des mutilations génitales féminines (excision/infibulation) sous prétexte que ‘‘les mutilations génitales féminines relèvent d’un langage excluant les personnes trans, puisque toutes les personnes avec un vagin ne sont pas des femmes et que toutes les femmes n’ont pas un vagin’’. » (p. 99)

Les débats concernent très majoritairement l’exigence des trans femmes, «  MtF » (Male to Female), à accéder à tous les espaces dédiés aux femmes, à être reconnus comme seules véritables femmes. Ce sont donc des hommes qui menacent et ostracisent tout individu qui osent rappeler la réalité biologique des corps. Bien que 70 % des transitions en cours sont le fait de femmes, de « FtM » (Female to Male), toute la société doit se plier au ressenti d’une poignée de ces hommes, ces trans femmes qui refusent d’être nommés trans et accusent de transphobie toutes celles et ceux qui osent poser des questions, émettre des réserves, toute femme qui refuse d’invisibiliser les oppressions et ce qu’elle est. Immédiatement ce sont des menaces et des insultes qui fusent : « sales cisgenres », « Mort aux TERF ! », « Les TERFS au bûcher » ce qui ressemble fort à « la grande manifestation anti-pacs de 1999 et ses horribles slogans, dont ‘‘Les pédés au bûcher’’… » (p. 63) dont l’autrice, alors présidente de l’association SOS Homophobie, se souvient. L’agressivité des transactivistes envers les lesbiennes et les féministes devrait être prise au sérieux, elle est très inquiétante et met en danger les femmes et le féminisme.

Dans cet essai, Le Doaré lance l’alerte contre « l’utilisation outrancière de l’intersectionnalité » (p. 40) et « la dictature des minorités » (p. 85) qui segmentent les luttes, valorisent des ressentis identitaires et affaiblissent dangereusement les combats contre les structures et les mécanismes du pouvoir. Elle rappelle que le féminisme est intrinsèquement universaliste puisqu’il « pose comme principe que toutes les femmes subissent un socle commun de discriminations et de violences. » (p. 130) Il est donc un combat à mener avec et pour « toutes les femmes du monde entier afin de parvenir à une égalité parfaite entre celles et ceux qui constituent une seule et même espèce humaine. » (p. 130)

Je rajouterai pour ma part que le féminisme n’est pas un combat pour intégrer le capitalisme patriarcal de la civilisation mais pour le démanteler. Pour cela, il nous faut détruire ses mythes, ses symboles, ses récits, son art, sa politique, ses institutions gynocidaires[6]6Gynocide : mutilation, viol ou meurtre systématique de femmes par des hommes. qui mettent en péril toute forme de vie sur Terre. En cela, les réflexions, analyses, pensées et imaginaires féminins et féministes sont les seuls véritablement révolutionnaires. Pour reprendre les mots d’Andrea Dworkin, « une sororité révolutionnaire » est une nécessité pour contrer la violence des hommes sur toute forme de vie, mais aussi pour nous libérer du masochisme qu’il nous ont inculqué et de la pitié qu’ils nous inspirent. Nous devons refuser de leur obéir, de les servir, et ne pas hésiter à nous battre physiquement contre l’agressivité masculine d’où qu’elle vienne.

Ana Minski

Relecture et corrections : Lola

References

References
1 1Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous. (version numérique)
2 2Militante antiraciste et féministe, cofondatrice de l’association Les Indivisibles.
3 3Militante franco-algérienne, porte-parole du parti des Indigènes de la République jusqu’en 2020.
4 4Carl Sagan, Les Dragons de l’Éden : spéculations sur l’évolution de l’intelligence humaine et autre, op. cit., p. 246.
5 5Félix Boggio Ewanje-Epée et Stella Magliani-Belkacem, Les féministes blanches et l’empire, La fabrique, 2012.
6 6Gynocide : mutilation, viol ou meurtre systématique de femmes par des hommes.