La science n’échappe pas aux fluctuations idéologiques difficilement extirpables des contextes sociaux dont elles sont à la fois origine et débouché. L’anthropologie et la préhistoire ne font pas exception. Tout au long des XVIIIe et XIXe siècles, naturalistes et anthropologues instrumentalisent les indigènes qui jouent tour à tour le rôle du chaînon manquant, de l’ignoble sauvage ou, parce que « le moins homme », du noble sauvage.
Le documentaire Petite fille, récemment diffusé sur Arte et unanimement célébré par les médias de masse, manque cruellement de recul et de critique quant aux conséquences de la prise de bloqueurs de puberté et aux répercussions pour tout être humain de grandir dans une société où l’asymétrie des genres façonne notre identité.
Voici un récit à propos du pire récit jamais raconté. C’est celui que l’on vous raconte s’il a été décidé à votre naissance que vous deviez grandir pour devenir un vrai garçon et, un jour, un vrai homme. Cette décision a été prise à la va vite, après une simple inspection visuelle de votre entre-jambes de nouveau-né. Et personne ne vous a demandé votre avis puisque vous veniez tout juste de naître. Pourtant, cette décision allait déterminer une grande partie de votre vie, peut-être même sa plus grande partie.
Roswitha Scholz est une théoricienne marxienne dont les analyses de l’économie politique renouvellent celles élaborées par le groupe allemand Wertkritik qui se définit comme une critique radicale de la valeur. Un recueil de ses différents articles intitulé Le sexe du capitalisme est publié aux éditions Crise & Critique.
Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, des amies abolitionnistes du système prostitutionnel ont été insultées, agressées, menacées par des hommes et des femmes qui pensent, croient, hurlent, que la prostitution est un travail et le proxénète un chef d’entreprise. Voici le témoignage de l’une d’entre elles, survivante du système prostitueur
J’entends souvent dire que nous vivons dans des sociétés pacifiées et pacifistes, où le culte de la paix est si ancré que toute violence est condamnée, et que le progrès nous a permis d’inventer une société sécurisée et moins violente que par le passé. À bien y réfléchir, il me semble que beaucoup confondent paix et soumission.
Bianca Cendrine Bastiani, dans son roman autobiographique Cendrillon du trottoir, publié chez JDH éditions, retrace sa descente aux enfers dans le milieu de la prostitution, de la pornographie et du BDSM (Bondage, Discipline, Sadisme et Masochisme).
Je vais utiliser des mots légèrement rudes et durs. Je dois dire, pour ma défense, que tous ces mots viennent de compañeras femmes zapatistes non indigènes. Alors, si ça vous scandalise, eh bien, restez bien calés au fond de vos chaises.
Michel Odent est un chirurgien et obstétricien français. Les éditions le Hêtre Myriadis ont publié plusieurs de ses ouvrages dont Le fermier et l’accoucheur et L’humanité survivra-t-elle à la médecine ?
Noémie Renard anime depuis 2011 le blog Antisexisme.net. Elle a également animé un forum de discussion de 2011 à 2015 afin d’analyser les violences sexuelles dont sont victimes les femmes. Dans son livre En finir avec la culture du viol, publié en mars 2018 aux éditions Les petits matins, elle identifie les mécanismes favorisant les violences sexuelles et leur tolérance dans les pays occidentaux, et plus particulièrement en France. Elle met en lumière un ensemble de représentations culturelles et d’idées reçues qui banalisent les violences sexuelles.