« Les Cultistes disaient que, tous les deux mille cinquante ans, Lagash entrait dans une immense caverne, de sorte que tous les soleils disparaissaient, et que le monde était englouti par des ténèbres totales. Et alors, d’après eux, des choses nommées Étoiles apparaissaient, ravissant aux hommes leur âme, et les transformant en brutes dépourvues de raison, de sorte qu’ils détruisaient eux-mêmes la civilisation qu’ils avaient édifiée. »
Il est surprenant qu'à l'heure actuelle certains espèrent encore que les énergies dites "vertes" puissent respecter les conditions de vie terrestre, offrir une vie d'abondance aux humains, restaurer les sols, les océans, les ruisseaux, l'air et la biodiversité. Certains pensent encore qu'elles répondent au souhait de tous les peuples de la Terre qui rêvent de faire fonctionner leurs usines, leurs smartphones, leurs ordinateurs, de couper leurs arbres pour transformer leur horizon en champs d'éoliennes. Pourtant, nombreux sont les articles qui démontrent qu'elles ne sont qu'une gigantesque campagne publicitaire menée par des hommes possédés par le goût du profit et qui se moquent bien de transformer la planète en enfer.
"Nous, peuples autochtones, sommes unis maintenant, mais cela nécessite une unité mondiale, une conscience mondiale. Par conséquent, nous avons parlé d'une "alliance mondiale", une alliance entre les peuples autochtones et d'autres frères non autochtones, conscients que nous devons tous ensemble construire de nouvelles voies."
Je vais utiliser des mots légèrement rudes et durs. Je dois dire, pour ma défense, que tous ces mots viennent de compañeras femmes zapatistes non indigènes. Alors, si ça vous scandalise, eh bien, restez bien calés au fond de vos chaises.
Homo domesticus, une histoire profonde des premiers États, de James C. Scott, est paru aux éditions La Découverte en 2018. Dans la suite de cet article, sauf indication, les citations sans note de renvoi en sont tirées.
Nous avons longtemps vécu dans des environnements que nous partagions avec des prédateurs tels que le loup ou l’ours. Pendant des millénaires, la menace qu’ils représentaient et la fascination qu’ils exerçaient enrichissaient notre univers.
« L’espoir, comme le désespoir, sont les laisses de la soumission. Ce n’est pas en désespérée que j’agis, pas davantage par défi. Juste par raison et sagesse. »
Dans son essai, Habiter en oiseaux, publié dans la collection Mondes sauvages des éditions Actes Sud, Vinciane Despret questionne la manière dont les oiseaux cohabitent entre eux mais aussi avec leur environnement pour tenter de répondre à la question : « Qu’est-ce que serait un territoire du point de vue des animaux ? »
« De quoi vivaient tous ces patriciens pauvres ? La carrière pour eux était d’entrer au service de leur seigneur. […] Ainsi enregistré, le jeune noble faisait partie de la maison du seigneur, il était de ses suivants ; celui qui le nourrissait et le protégeait, en échange de quoi il le servait, lui obéissait, le suivait à la guerre, en mission, ou, dans sa disgrâce, en exil, parfois même jusque dans la mort, se suicidant sur sa tombe. »