J’entends souvent dire que nous vivons dans des sociétés pacifiées et pacifistes, où le culte de la paix est si ancré que toute violence est condamnée, et que le progrès nous a permis d’inventer une société sécurisée et moins violente que par le passé. À bien y réfléchir, il me semble que beaucoup confondent paix et soumission.
Le corps de la femme comme terre à conquérir, à coloniser,...
Je suis née un matin de pluie je tardais disait-on je tardais répétait-on de toute part l’urgence de venir au monde résonnait dans mon corps d’eau vivante d’abord la succession des doigts dans le sexe les pieds dans les étriers
« De quoi vivaient tous ces patriciens pauvres ? La carrière pour eux était d’entrer au service de leur seigneur. […] Ainsi enregistré, le jeune noble faisait partie de la maison du seigneur, il était de ses suivants ; celui qui le nourrissait et le protégeait, en échange de quoi il le servait, lui obéissait, le suivait à la guerre, en mission, ou, dans sa disgrâce, en exil, parfois même jusque dans la mort, se suicidant sur sa tombe. »
Il est couramment admis que la civilisation a vu le jour en Mésopotamie, au IVe millénaire avant notre ère, dans l’actuel territoire de l’Irak. Là, des villages primitifs se sont agrégés pour former une cité, la ville d’Uruk. Cette « haute civilisation urbaine, complexe et originale [...] inventa l’écriture, l’État, la religion1 » et le patriarcat.
"Contrairement à l’idée subtilement véhiculée par le concept de « capitalisme patriarcal », en vogue dans certains milieux anticapitalistes, c’est le patriarcat qui a historiquement précédé les autres systèmes de domination ­ pas l’inverse."