Image de couverture : Rosa Bonheur, Labourage nivernais (détail)

Anarcho-primitivisme et animalisme

Certains pensent que l’anarcho-primitivisme est incompatible avec l’animalisme. Nous affirmons le contraire.

L’animalisme est un courant philosophique et moral qui défend les animaux non humains. Les mouvements animalistes sont antispécistes1 et leur base morale est le véganisme2. L’anarcho-primitivisme est un courant politique visant, entre autres, à combattre l’anthropocentrisme3 et sa conséquence : le spécisme4. Il souhaite abolir la domestication des espèces non humaines, la réification des êtres vivants, instaurer une société nouvelle et réellement démocratique, sans technique autoritaire ou de domination. Les relations que nous établissons avec les autres espèces sont un préalable pour modifier notre rapport au monde5 et à la technique, et non l’inverse. La question du spécisme est une question de justice et d’éthique tout comme le féminisme, le racisme, l’écologie, l’anticapitalisme et la lutte contre la pédocriminalité. Ces combats sont intimement liés6.

Malheureusement, nombreux sont les auteurs s’inscrivant dans un courant anticivilisation ou anarchoprimitiviste, soit disant radicaux et/ou naturiens (rappelons que ces derniers pouvaient être végétariens voire végétaliens7), qui préfèrent défendre un régime basé sur la consommation carnée, c’est-à-dire sur la domestication des animaux non humains qui sont tués en masse dans les abattoirs de la civilisation, et ce au mépris des nouvelles connaissances sociologiques et éthologiques. La sociologie exposent les liens entres les violences faites aux animaux et aux humains8, tandis que l’éthologie confirme notre intuition, à savoir que les animaux non humains, insectes et poissons compris, sont sentients, c’est-à-dire, les sujets d’une vie consciente et individuelle. Critiquer le terme de sentience parce qu’il créerait une hiérarchie anthropocentrée et qu’il serait fondé sur la science est assez ridicule. Nous sommes parfaitement capables, sans la science, de distinguer un animal d’une plante : consommer les fruits d’une plante ou d’un arbre participe à sa reproduction, les plantes peuvent se reproduire par bouturage ou marcotage, elles peuvent s’hybrider, se ressemer toutes seules, certaines ne germent qu’après avoir été digérées ou brûlées, etc. Au contraire, l’animal est condamné, comme l’humain, à mourir et son comportement est signifiant, il répond, réagit et souffre, physiquement et psychiquement. Il possède une liberté, une initiative, il est curieux, il aime jouer, il éprouve du plaisir, de la douleur, de l’ennui, il a une vie sociale, une biographie. Ce qui ne veut pas dire que les plantes ne méritent pas aussi notre considération mais cette considération est d’un autre ordre. Reprocher aux animalistes de s’appuyer sur la science pour reconnaître la sentience des animaux non humains tout en s’appuyant sur elle pour justifier sa propre idéologie est non seulement contradictoire mais aussi malhonnête.

Rappelons à ces « prédateurs » modernes (pour ne pas dire de salon) que nous ne vivons pas à l’époque glaciaire ou dans l’Arctique ; que l’alimentation chez nos ancêtres, qui ont longtemps pratiqué le charognage et parfois le cannibalisme, dépendait du climat et de l’environnement ; que les plantes avaient également une place considérable dans leur alimentation9. En tant qu’espèce omnivore, le feu, qui n’a pas été domestiqué mais apprivoisé – comme le montrent les incendies dévastateurs dans les foyers ou les forêts – nous a permis d’ajouter de nouvelles plantes et racines à haute valeur nutritive dans notre alimentation, ces plantes nécessitant d’être chauffées pour être digérées10. Il est par ailleurs remarquable que la grande majorité des « médicaments » naturels proviennent des plantes et non de la chair animale. Enfin, lorsque nos ancêtres chassaient, ils chassaient des animaux libres et non des animaux génétiquement sélectionnés (au point d’en être modifiés) afin d’accroître la production, répondre aux lois du marché, de la chasse et de la pêche sportives.

Les études sur l’alimentation montrent que le véganisme est un régime tout aussi bénéfique, voire plus, qu’un régime carné11. Ce ne sont pas tant les protéines issues des animaux non humains qui font la différence, que les acides aminés qui sont présents en quantités suffisantes dans les légumineuses12. En s’informant, il est tout à fait possible de mener un régime végétalien sans carence, comme le prouve de plus en plus de témoignages. D’autant qu’un régime végétalien conduit bien souvent à plus de diversification comblant ainsi les déficits en minéraux et vitamines dont souffrent de nombreux consommateurs de chair. Seule la B12 ne se trouve que dans la consommation carnée ou les œufs. Les végétaliens doivent donc se complémenter en B12 qui est obtenue par fermentation de bactéries grâce au cobalt. Certaines études s’appuyant sur l’alimentation des mammifères végétariens comme le gorille, affirment qu’il était autrefois possible de se complémenter naturellement en B12, avant que les sols ne soient appauvris par les activités humaines13. Quoiqu’il en soit, 70 % de la vitamine B12 obtenue dans les industries est produite pour les animaux d’élevage, en particulier porcs et poulets, tandis que les bovins sont complémentés en cobalt, en méthionine et en lysine14. Il est regrettable de reprocher aux véganes de se complémenter en B12 tout en omettant de signaler les nombreux consommateurs d’animaux non humain qui se complémentent en vitamines diverses, et notamment en iode dont une politique publique à l’échelle mondiale est déjà en place. À noter que le marché des vitamines est en pleine croissance du fait du vieillissement de la population, les personnes âgées ayant besoin d’une forte dose de vitamines pour soutenir la densité osseuse, la santé cognitive et les fonctions cardiovasculaires mais aussi pour lutter contre les maladies chroniques, puisque « plus d’un tiers des adultes ont déclaré vivre avec une maladie ou un problème de santé de longue durée en 202115 » dans l’OCDE et qu’aux États-Unis ce sont plus de 60 % des adultes qui vivent avec au moins une maladie chronique16. Une complémentation en cocktail vitaminé nous concerne tous. Cibler la vitamine B12 en particulier pour dénigrer le véganisme est soit un signe d’ignorance, soit de malhonnêteté.

D’un point de vue environnemental, de nombreuses études montrent l’impact néfaste de l’élevage qui exige l’exploitation de milliers d’hectares (71 % des terres agricoles) pour nourrir plus de 1,7 milliard de vaches qui sont exploitées dans le monde. Au Brésil, ce sont 200 millions de vaches qui subissent les conditions de l’élevage. La vache a été importée par les colons espagnols au Brésil et son exploitation est la première cause de déforestation et d’usure des sols par compactage des terres17. Plus de 25 milliards de poulets dans le monde sont tués au bout de 35 jours. La généralisation de la consommation de chair de poulet en Inde participe à accroître et aggraver leur exploitation18. Les cochons sont 650 millions dans le monde et sont tués au bout de 180 jours. De nos jours, l’homme mange des bébés animaux19. Ce sont 90 milliards d’animaux terrestres et plus de 300 milliards d’animaux aquatiques issus de l’élevage qui ont été abattus en 202320, ces chiffres ne prennent pas en compte les animaux torturés et tués dans les laboratoires de vivisection, notamment dans le cadre de la recherche biomédicale21. En France, 8 animaux sur 10 sont issus d’élevages intensifs. Le nombre d’animaux exploités et nés uniquement pour nous nourrir ne cesse d’augmenter22.

Contrairement à ce qu’affirme l’INRAE, que l’élevage n’occupe que des terres non cultivables (prairies, montagnes, steppes, savanes)23, de nombreuses terres cultivables sont occupées par le maïs et le soja génétiquement modifiés pour nourrir les animaux victimes de l’élevage. La production de chocolat, de café, d’huile de palme participe aussi à la déforestation, notamment en Afrique. Ces produits ne sont absolument pas nécessaires à l’alimentation humaine et de nombreux véganes tentent de s’en passer ou de trouver des substituts moins néfastes pour les populations humaines, pour les animaux sauvages et les plantes dont ils dépendent. Affirmer que nous avons besoin des animaux d’élevage pour maintenir les prairies et fertiliser les sols est aussi un mensonge. Les herbivores libres peuvent tout à fait maintenir les prairies et fertiliser le sol avec leurs déjections24. Il suffit pour cela de respecter leur droit à se déplacer et à se reproduire librement. De plus en plus de paysans utilisent le compost et les engrais verts qui sont à base de plantes pour fertiliser les sols. Quant à ceux qui craignent une prolifération d’herbivores qui empêcheraient la forêt de s’étendre, il nous suffit d’accepter le retour des carnivores dans nos forêts.

Malgré ce que peuvent en dire les défenseurs de la « viande », le soja est un bienfait pour l’humain et les sols puisqu’il peut améliorer la rotation des cultures25. Sa production pour l’alimentation humaine est majoritairement française, souvent bio et sans OGM, tandis que la production de soja pour le bétail provient majoritairement du Brésil qui exporte 2 354 000 tonnes de soja génétiquement modifié vers la France26. C’est ce soja-là qui est responsable de la déforestation.

L’argument consistant à dire que les riches se sont accaparés la viande au détriment des pauvres est aussi très faible. Les riches se sont accaparés la viande pour des raisons principalement symboliques, l’appropriation d’êtres sensibles – humains ou non humains – ayant toujours été un moyen de marquer sa supériorité et d’instaurer sa domination. C’est une des raisons pour lesquelles offrir des animaux sauvages aux monarques était un signe d’allégeance et de respect.

Ce n’est donc pas un hasard, ou le fruit d’une « ridicule » sensibilité féminine, si de nombreuses féministes dénoncent aussi le spécisme, la souffrance et les tortures que l’humanité inflige aux autres espèces, mais le résultat d’un raisonnement juste et courageux qui ne craint pas de regarder la vérité en face et d’en tirer les conséquences nécessaires : notre relation aux autres espèces conditionnent notre rapport à la nature, à l’altérité et à nous-même. L’alimentation n’ayant pas qu’un rôle nutritif, mais possédant aussi une dimension sociale, affective et symbolique, doit être politisée. Rassurons les anti-véganes, le véganisme n’est pas prêt de devenir systémique dans le monde mais des voies comme la fermeture des abattoirs ou d’élevages sont des combats à prioriser. Attendre l’effondrement de la fin de la civilisation industrielle pour défendre les animaux d’élevage ressemble fortement aux conseils des « anarchistes » qui considèrent qu’avec la fin de l’État il n’y aura plus, comme par magie, ni patriarcat ni misogynie. Certains vont jusqu’à affirmer que l’organisation sociale sera spontanément égalitaire. La plupart de ceux qui pensent ainsi n’ont jamais connu les privations des droits fondamentaux imposées par une force extérieure, qu’elle soit d’ordre politique ou privée.

Concrètement, il n’est pas question ici de donner des leçons aux peuples qui pratiquent une chasse et une pêche de subsistance ni de savoir si on peut, ou pourra, vivre à « l’état de nature », ou dans une future société anarcho-primitiviste27, sans manger des animaux non humains, mais de rendre compte de ce qu’il est possible de faire ici et maintenant pour mettre fin à la souffrance de ces animaux qui, rappelons-le, sont torturés et tués en masse. C’est, encore une fois, un préalable pour modifier notre perception de l’altérité, respecter la souveraineté de l’autre, qu’il soit humain ou non humain, et instaurer ainsi de nouvelles relations. Précisons que ce que nous faisons subir aux autres espèces, nous le faisons aussi subir aux autres humains, que l’exploitation des animaux domestiques a permis l’industrialisation, que les expérimentations animales permettent de développer la reproduction artificielle, les modifications génétiques en laboratoire, le transhumanisme. Des petites exploitations, « respectueuses » des animaux d’élevage, ne mettront pas fin à l’expérimentation animale. Et de quel respect parle-t-on quand il s’agit de s’autoriser à faire naître un être vivant uniquement pour l’exploiter et le manger ? Cette conception du respect ne cherche qu’à masquer les bénéfices immédiats que certains tirent de la consommation carnée et du goût pour la chair. Ce goût pour la chair pourrait bien s’inscrire dans un continuum anthropophage, ce qui expliquerait les analogies entre chasse et sexe, l’homme chasseur et la femme proie, les fantasmes cannibales qui masquent nos relations sexuelles, analogies présentes chez tous les peuples chasseurs où règne la domination masculine. L’usage des autres animaux a des effets délétères sur la psyché humaine, comme de nombreux anciens éleveurs en témoignent28. Enfin, il est faux de croire que le véganisme est une idéologie citadine, de nombreux animalistes ayant grandi à la campagne et dans des fermes29.

Un féminisme anthropocentré et spéciste ne peut être qu’un « féminisme » tronqué, voire misogyne. Un naturianisme qui critique le véganisme ne peut être qu’une imposture, une mise en scène de soi qui n’implique aucun engagement sérieux contre la civilisation. Fantasmer l’homme carnivore, la chasse et la pêche, la mise à mort d’êtres sentients, c’est-à-dire qui possèdent une conscience de soi et donc une biographie, consolident les valeurs capitalistes, conséquences de la domination masculine, que sont la prédation, la mise à mort, l’appropriation, le pouvoir, la domination, au détriment des valeurs d’humilité, de considération, d’empathie, de courage30 et de puissance31.

Ana Minski

Relecture et corrections : Lola , Jordan et William

Relecture : Annie Gouilleux


1L’antispécisme est un mouvement politique luttant contre le spécisme et qui milite pour une égalité de considération de tous les êtres sentients, dont l’humain fait partie. Contrairement à ce qu’affirment certains, il n’est pas une négation des espèces et de leur spécificité. Considérer que l’humain est un animal ayant développé des qualités particulièrement agressives envers son environnement, ou un sens aigu de la justice, n’est pas en soi de l’anthropocentrisme. C’est prendre en compte une spécificité de l’espèce humaine.

2Le veganisme est la base morale de l’antispécisme. Il est un idéal qui rejette tout « produit » dérivé d’un animal ou de son exploitation (chair, cuir, peau, etc.), et uniquement par refus de l’exploitation des autres animaux en tant qu’individus doués de conscience. Les véganes savent qu’il est pratiquement impossible d’échapper totalement aux produits issus de l’utilisation des autres animaux. Dans le contexte actuel industriel, et pour ne donner qu’un exemple, l’alimentation des carnivores pris en charge par les humains, tels que chiens et chats, impliquent l’abattage d’autres espèces.

3L’Anthropocentrisme considère que les intérêts des êtres humains doivent être privilégiés par rapport aux intérêts des individus non humains. Ce qui signifie que les animaux non humains n’ont pas à être considérés moralement, ou que la considération morale qui leur est accordée doit être inférieure à celle accordée aux animaux humains. Il est, par conséquent, incompatible avec le principe d’égalité de considération des intérêts. Il est une césure entre humains et animaux du fait, notamment, de la domestication. Il trouve son origine dans une conception domesticatrice qui place l’humain adulte mâle comme étalon de mesure de toute chose et de tout vivant. Nous pensons que le meilleur terme pour signifier la nécessaire solidarité interespèce est « humanisme ». L’antispécisme pourrait être, comme de nombreux auteurs le suggèrent, une nouvelle forme d’humanisme et s’appuyer sur les droits fondamentaux des hommes pour les étendre aux animaux non humains qui seraient, dans le cadre juridique, considérés comme des patients moraux.

4Le spécisme est un terme qui apparaît pour la première fois sous la plume de Richard D. Ryder en 1970 pour dénoncer l’expérimentation animale. Il écrit :

« Depuis Darwin, les scientifiques admettent qu’il n’y a aucune différence essentielle ‘‘magique’’ entre les humains et les autres animaux, biologiquement parlant. Pourquoi, dès lors, faisons-nous moralement une distinction radicale ? Si tous les organismes sont sur un seul continuum biologique, nous devrions aussi être sur ce même continuum. »

Le spécisme signifie « la domination de l’homme sur les autres espèces » mais aussi la hiérarchisation que l’homme établit entre les différentes espèces selon, entre autres, leur utilité.

5Nous répondons à l’argument d’un ami qui nous rappelle le mythe du « végétarisme » d’Hitler et de son « amour » pour les animaux. En réalité, Hitler suivait le régime alimentaire conseillé par ses médecins tout en mangeant en privé des saucisses et des pigeons. Et quand bien même il aurait été végétarien, affirmer « Hitler était végétarien. Il s’est rendu coupable des pires horreurs contre l’humanité. Donc les végétariens n’aiment pas les humains » n’est pas un argument mais un sophisme. Hitler aimait la musique classique, doit-on cesser d’en écouter ? L’argument de mon ami est plus intéressant : « le véganisme est compatible avec un système industriel ». Il est vrai que le régime végétarien ou végétalien n’implique pas nécessairement de lutter contre le système industriel et capitaliste, il peut même tout à fait s’en accommoder et le nourrir, tout comme l’élevage. Certains sont végétariens par peur de la « souillure », d’autres pour des raisons de santé, les animalistes le sont tout simplement par souci des autres espèces. À partir du moment où on ne considère plus les autres espèces comme de la viande, que l’on refuse qu’elles soient exploitées et torturées pour notre bénéfice, la perception et la compréhension que nous en avons est modifiée. Nous ne les percevons plus comme des êtres inférieurs dont nous pouvons allègrement disposer mais comme les sujets d’une vie à part entière. Nous pouvons alors comprendre l’impact de nos techniques sur les autres espèces et commencer à œuvrer pour une vie plus sobre et frugale. De nombreux antispécistes s’inquiètent des méthodes d’agriculture, de l’impact des technologies sur l’environnement. Les antispécistes qui optent pour la modification génétique des carnivores pour en faire des herbivores sont loin de représenter la majorité des animalistes.

6Défendre les autres espèces ne conduit pas mécaniquement à plus d’altruisme et de respect du vivant en général mais la domestication met à la disposition des sadiques des êtres sentients. Les études prouvent qu’il existe bel et bien un lien entre la violence commise envers un animal non humain et les violences sexuelles au sein des familles.

7https://fr.doczz.net/doc/3023031/cahier-n%C2%B02-%E2%80%93-el%C3%A9ments-d-histoire-du-v%C3%A9g%C3%A9tarisme

8https://dcs.univ-nantes.fr/fr/manifestations-scientifiques/colloque-une-seule-violence

9https://www.geo.fr/histoire/vegetariens-les-hommes-du-paleolithique-une-nouvelle-etude-en-afrique-du-nord-bouleverse-l-archeologie-220026 ; https://www.geo.fr/histoire/les-surprenants-repas-des-ancetres-de-l-homme-devoiles-par-des-outils-vieux-de-780000-ans-regime-paleo-224092

10« La cuisson de la viande ne modifie guère sa digestion par l’organisme. En revanche, elle rend les nutriments des végétaux plus disponibles. En faisant cuire les légumes, les racines, nos ancêtres auraient permis au cerveau d’accéder plus facilement et de manière plus importante à des molécules importantes pour son développement. » (Pascal Picq, maître de conférences au Laboratoire de paléoanthropologie et préhistoire du Collège de France)

11https://www.fondation-recherche-cardio-vasculaire.org/votre-sante-cardio-vasculaire/nutrition/les-bienfaits-de-lalimentation-vegetale/ ; https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0515370020304365

12https://vegeclic.com/professionnel-de-sante/ressources-documentaires/

13https://veganfitness.com/article/fa24/b12-why-its-not-just-a-vegan-issue#:~:text=Early%20humans%20received%20plenty%20of,B12%20and%20B12%20producing%20bacteria

14https://conseilenagriculture.fr/methionine-lysine-vache-laitiere/

15https://www.oecd.org/fr/topics/policy-issues/chronic-diseases.html

16https://www.globalgrowthinsights.com/fr/blog/here-s-the-top-15-list-of-vitamin-companies-2025-global-growth-insights-948

17https://www.youtube.com/watch?v=Af83-DKeyDE

18https://www.statista.com/statistics/263962/number-of-chickens-worldwide-since-1990/ 

19https://www.l214.com/animaux/esperance-vie-animaux-viande-lait-oeufs/

20https://www.l214.com/animaux/chiffres-cles/statistiques-nombre-animaux-abattus-monde-viande/

21 https://reporterre.net/La-France-developpe-son-elevage-de-singes-de-laboratoire

22https://www.statista.com/statistics/263979/global-cattle-population-since-1990/ ; ;

23https://www.inrae.fr/actualites/infographie-elevage-occupation-terres

24Un ami précise : « la question concerne la fertilisation des terres céréalières et de serres de maraîchages, etc., si on se passe des fertilisants chimiques. » Il est possible de remplacer les fertilisants par des engrais verts et du compost ou du mulch. D’ailleurs, la culture de légumineuses permet de fixer naturellement l’azote, nécessaire pour la culture des céréales. La rotation des cultures participe à maintenir un sol riche. Il est aussi tout à fait possible d’envisager de récupérer du fumier dans la nature ou dans les sanctuaires qui accueillent de nombreux animaux pour leur éviter l’abattoir ou les multiples maltraitances dont ils sont victimes dans les élevages.

25https://onav.fr/le-soja-quoi-de-neuf/ ; https://www.youtube.com/watch?v=8_NvhQVZAGg ; https://www.perspectives-agricoles.com/sites/default/files/imported_files/413_1459989348507369570.pdf

26https://www.deforestationimportee.ecologie.gouv.fr/produits-concernes/article/soja#Les-enjeux-de-la-filiere-soja-en-France

27Un ami me rappelle qu’il est important de mentionner la question de la taille pour vivre dans une démocratie effective. L’anarcho-primitivisme me semble un idéal difficile à atteindre sur une planète composée de plus de 7 milliards d’humains. En toute logique, l’anarcho-primitivisme défendant les principes de démocratie, la promotion d’une quelconque politique de contrôle des naissances est proscrite, tout comme le fait d’aller à l’encontre de la pluralité démocratique. Pour autant, une critique radicale est indispensable pour nous aider à mieux comprendre les mécanismes d’oppression et affronter lucidement les différents problèmes auxquels nous avons à faire face dans l’espoir d’instaurer un jour une société, non pas paradisiaque, mais plus juste.

28https://www.podcastics.com/podcast/poule-sentimentale/

29Ibid.

30Le courage consiste à regarder la vérité en face et à en assumer les conséquences, quitte à être ridiculisés, moqués et isolés. Ce que subissent encore aujourd’hui de nombreux véganes. Le courage n’est pas de courir un pavé à la main pour casser une vitrine qui sera aussitôt réparée avec l’argent des contribuables.

31La puissance s’oppose au pouvoir et à la force, elle est notre capacité à ne se servir ni de l’un ni de l’autre. Elle est, pour reprendre des termes issus de la science politique, le « pouvoir de » ou encore, pour reprendre l’expression de Starhawk, le « pouvoir-du-dedans » qui sont tout deux à distinguer du « pouvoir sur ».